Merci les filles
.
J'vais essayer de trouver un truc, qui ressemble à une histoire joyeuse, pour changer un peu x'D.
Bon alors, j'en ai deux qui se finissent ni par des morts, ni par des suicides, alors je vous mets les deux d'un coup
Séduction
Des cris, des bousculades ... A l'habitude. Surplus d'émotions dans un pièce échauffée par les corps, par les esprits. Comme elles, je voulais les voir ... Enfait je voulais Le voir. Même si mes raisons étaient différentes, il me fallait quand même affronter la foule. Tout était en place : mini-jupe, décolletée plogeant. Tout ça pour lui. Pour lui plaire.
Des heures d'attente me firent parvenir à lui, atteindre mon but. Il me regardait, souriant, les yeux déjà plongés dans l'échancrure de mon T-shirt moulant.
A partir de maintenant, rien ne devait être laisser au hasard, je devais calculer le moindre de mes gestes.
Georg, Bill et Gustav m'ont considérée comme toutes les autres : un sourire, une marque de stylo, et un gentil regard qui semblait dire : " merci, mais suivante ." . Lui, il m'élevait déjà au-dessus de toutes ces filles, plus banales les une que les autres, comme formées dans un même moule, moule de cheveux colorés, aux divers bracelets de force et les yeux maquillés de noir. Ses prunelles brunes léchaient les douces pentes de mon corps. Il y eu ce clin d'oeil, puis ce sourire plus que provocant. Je lui ai tendu le même poster qu'aux trois autres membres du groupe, accompagné d'un regard qui se voulait séducteur. Comme sur des centaines d'autres, il y laissa sa signature, gribouilli significatif pour toutes ses filles qui les aimaient tant. Seulement, mon bout de papier glacé abritait un message supplémentaire :
"RDV à VIP Room sur les Champs-Elysées. Ce soir. 23 heures."Un sourire. Le clignement d'une unique paupière :
oui. J'y serais. Et la première étape venait d'être franchie.
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La salle était vaste et les lumières tamisées lui donnaient un air chaud et chaleureux. Quelles chances de le trouver au milieu de la foule compacte qui se pressait au milieu de la piste de danse? Infimes. Infinies. Le pas pressé, je scrutai chaque visage pour trouver celui si connu du guitariste allemand. Tout Paris semblait s'être retrouvé en ce lieu au rythme d'une musique assourdissante.
Celui que je cherchais ne tarda pas à apparaître, si commun au milieu de la foule, alors qu'il se donnait une importance sans égale. Ses lèvres étirées formaient un rictus insolent sur son visage, et, sans même prononcé un mot, il s'avança vers moi pour entamer une danse sensuelle, nous emmenant progressivement sur le chemin enivrant de cet acte amoureux, qui, cette nuit, ne portera pas ce sentiment si rare.
Ses bras enlaçèrent la chute de mes reins, entrenant mon corps contre le sien, impraignant mes sens de son odeur raffinée et de la douce fraicheur de sa peau. Des sensations à perdre la tête, à en oublier le temps et l'espace. Tout semblait pouvoir s'échapper, comme de l'eau vainement retenue entre des doigts tremblants. Seul mon objectif maintenait une forme de lucidité dans mon esprit.
Quelles seraient les couleurs de notre soirée?
Ardentes, chaudes. Jouissantes.
C'était juste lui et moi, pour une nuit. Pour un jeu.
Mes lèvres frôlaient les siennes, effleuraient son cou, sans jamais lui offrir un véritable baiser, faisant monter en lui cette excitation si recherchée. Ses mains flattaient mon corps avec une habileté étonnante, je ne pouvais nier qu'il s'y prenait très bien. Mes doigts jouaient avec quelques une de ses dreads, les faisant courrir ser mes épaules dénudées, plonger dans mon décolleté. Il souriait, riait presque. Il allait craquer. Je le savais.
Je le sentais.
Il m'entraina dehors et me fit monter dans une voiture.
Et la deuxième étape venait d'être franchie.
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Sa chambre était très spacieuse. Digne des plus luxueuses publicité hôtellière, elle était claire, bien éclairée et meublée de pièces modernes.
Il s'allongea sur le lit démesuré, ce même sourire provocateur toujours collé sur son visage. Il n'attendait qu'une chose : moi. Ou plutôt mon corps, si attirant à ses yeux.
Chacun de mes pas vers lui se faisaient plus lents, juste pour faire exploser son désir d'impatience. Il m'aurait obtenue à nimporte quel prix. Je le savais. Je le sentais.
Et c'est exactement ce que je voulais.
Ma veste rencontra le sol, suivie de près par mes autres vêtements. Je ne portais plus que de la lingerie. Face à lui.
Enfin.
Sur les genoux, je montais sur le lit pour surplomber son corps mince de toute ma féminité ainsi dévoilée. En ces moments de plaisir naissant, une bulle enfermait notre petit monde de légères carresses échangées et de brûlants baisers partagés. Nos corps et nos voix se mélèrent dans un mélange intense d'émotion. Chacun de nos gestes nous faisaient arriver à un ciel supérieur, afin de nous en faire atteindre le plus haut, le plus beau. Le septième.
Le temps s'arrêtait. La nuit m'appartenait. Maîtresse de chaque sensation. Alégresse contrôlée.
Fort sentiment de fait accompli.
Je me suis levée avec l'aube, le soleil levant éclairait la chambre avec une lumière douce. J'ai rassemblé mes affaires, et je lui ai jeté un dernier coup d'oeil. Il avait l'air si sûr de lui, même sous la domination de Morphée. Pauvre mec. Croyais-tu vraiment pouvoir t'amuser avec toutes ses filles, et les jeter le lendemain, comme un jouet usé? Ego surdimensionné. Mais Tom, je sais que cette nuit, c'est toi qui a craqué, tu as succombé comme avec aucune autre. A ton réveil, tu ne trouveras qu'un lit auquel on a ôté toute chaleur, seulement empli de cette solitude glaciale. Tu souffriras Tom. Comme toutes les autres. Celles dont le numéro de téléphone s'est endormi au fond d'une de tes nombreuses valises. Te souviens-tu seulement de leurs visages?
Si tu savais, comme je me suis amusée à te manipuler.
Jeu aux possibilités multiples. Amour, bonheur. Souffrance, solitude.
La Séduction.C'est avec elle qui l'aurait voulu aimer.
Seulement cette nuit, elle souhaitait juste jouer avec lui.
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Doux Rêve Au Clair de Lune
Vidéo d'inspiration.When did I wake,Quand je me suis réveilléeHit to the stream,Devant ce flot ininterrompu de personnes I must have been the only personn,Je devais être la seuleIn the word,Au monde Who didn't know,A ignorerWho He was.Qui il était. Au dehors, la foule était dense. Le taxi ne roulait plus, il crépitait sous les flashs des appareils photos aux objectifs démesurés.
Des cris s'élevaient, certaines personnes trébuchaient, d'autres tombaient mais toutes se relevaient avec la même détermination d'approcher cette personne tant convoitée.
Mais il y eu une plainte plus puissante et de nature différente qui fendit la foule. Une forme floue en sortit toujours illuminée des lumières blanchâtres et aveuglantes.
La portière de la voiture s'ouvrit à la volée et un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de vingt ans entra dans le véhicule, qu'il referma d'un geste, étouffant ainsi le bourdonnement extérieur.
-Roulez, dit-il au chauffeur.
Ce dernier ne bougea pas, dévisageant le jeune homme dans les moindres détails.
-Roulez, répéta-t-il en tendant une poignée de billets.
Le moteur du taxi s'emballa et la foule se dispersa sous le sillage du véhicule.
L'inconnu s'enfonça dans son siège et rafraîchit son visage du creux de ses mains, l'air exténué. Puis, il tourna la tête vers elle, comme s'il venait tout juste de remarquer sa présence.
Elle l'observait depuis longtemps, elle n'aurait pu dire qui c'était, mais il dégageait une aura particulière, comme si un simple de ses sourires pouvait distribuer des petites parcelles de bonheur.
Les yeux claires, presque transparents du jeune homme redessinèrent son corps et son visage d'un regard étonné, mais tellement envoûté.
Le taxi arrêta sa course au milieu d'une rue enveloppée dans la nuit, ne sachant plus où continuer sa route.
-Ca ira, merci, murmura l'inconnu, d'une voix grave et suave.
Il ouvrit la portière et une légère brise fraîche s'engouffra dans le véhicule, faisant danser les pointes de ses cheveux. Il resta un instant immobile. Il semblait hésiter entre céder ou renoncer à une tentation dont lui seul connaissait la nature. L'espace d'une seconde, la jeune fille songea qu'il allait sortir mais il se ravisa, et, avec la délicatesse d'une plume d'ange, il attrapa la main de la jeune blonde. Elle frissonna légèrement à ce contact bien qu'elle ne fut pas surprise. Quelque part, elle l'attendait depuis que la douce aura du jeune homme avait pénétré le véhicule.
Il sortit, regarda à gauche, puis à droite avant d'amorcer une course dans laquelle la jeune fille fut entraînée avec un élan contrôlé.
Même les étoiles qui veillaient la nuit n'eurent pas le temps de les voir passer, l'étrange lueur fantomatique de la lune n'avait pas atteint leurs peaux rosies par la fraîcheur de la nuit, qu'ils s'étaient réfugiés dans la lumière aveuglante de l'immeuble qui leur faisaient face.
Dans ce même élan de légèreté, ils gravirent un à un les étages vers un firmament lointain, paradis étoilé inaccessible.
La porte de l'accès au toit, grisée par le mauvais temps, claqua derrière eux. L'air frais leur fouetta à nouveau le visage, emmêlant leurs mèches de cheveux châtains et blondes dans un ballet nocturne, au clair de lune.
Tout deux s'arrêtèrent un instant, pour reprendre leurs souffles, mais aussi pour détailler l'incroyable spectacle qui s'étalait sous leurs pieds.
Des centaines, peut-être même des milliers de fenêtres brillaient dans l'obscurité infinie. Comme si le monde entier s'était arrêté de tourner et que toutes ces petites lucioles étincelantes s'étaient rassemblées pour leur offrir une danse à eux, rien qu'à eux deux.
A quelques rues, s'élevait un géant de béton illuminé, un immeuble qui crachait un gigantesque tapis rouge, bordé d'une foule de personnes.
Mais tout cela était tellement éloigné de la petite bulle dans laquelle la blonde et le châtain s'étaient enfermés, que toute cette pagaille semblait appartenir à un autre monde.
Ils s'étaient enlacés innocemment sur un matelas laissé là, trop abîmé pour être utilisé normalement, pas assez vieux pour être jeté définitivement.
Ensemble, ils redessinèrent le ciel de velours sombre soupoudré d'un nuage d'étoiles scintillantes.
Peu de mots furent échangés, mais à vrai dire ils s'en fichaient un peu, ils appréciaient juste le fait de sentir leurs corps l'un contre l'autre, le souffle chaud du jeune châtain caressant doucement les cheveux fins de la jeune fille.
A deux, ils redéfinirent ce sentiment, aussi complexe que magnifique, l'amour. Le septième ciel n'était déjà plus qu'un lointain souvenir, ils se portaient mutuellement vers l'Infini, dans un envol de plumes blanches qui avait jaillit de leurs dos. L'éternité glissa sur leurs corps, sous une pluie argentée tombant des étoiles.
Douze coups sonnèrent quelque part dans la nuit, effacèrent leurs ailes aux couleurs paillettées et mirent fin à ce doux rêve au clair de lune.
***
Le regard de la jeune fille se perdit au pied de l'immeuble de béton, au milieu de la foule. Le tapis était encore vide, mais plusieurs voitures aux vitres fumées stationnaient à son extrémité.
Après quelques minutes, les centaines de personnes qui bordaient l'immeuble s'agitèrent, et Il sortit, flanqué de ses trois amis, à peine plus jeunes que lui. Les flashes - pâle lueur face à celle des étoiles - l'aveuglaient de tous côtés. Il se retourna, une légère brise agitant toujours ses cheveux, et leva les yeux. Il sourie, et la jeune fille laissa échapper une larme cristalline. Ce doux rêve prenait fin.
Elle ne l'oublierait jamais.
Ses yeux.
Son sourire.
Ses baisers.
Georg.